LP3C
Laboratoire de Psychologie : Cognition, Comportement, Communication, EA 1285 - Université de Bretagne Occidentale, EA 1285 - Université de Bretagne Occidentale
https://www.univ-brest.fr/LP3C
Descriptif du laboratoire :
Le LP3C est un laboratoire de recherches multi-sites (Dir. : Gaïd Le Maner-Idrissi – Rennes 2 ; Dir. adjointe : E. Guillou – UBO et N. Gueguen – UBS). . La responsable du site UBO est Elisabeth Guillou. Il s'agit d'une équipe de recherches reconnue (EA 1285) qui regroupe des enseignants-chercheurs de psychologie cognitive, de psychologie du développement et de psychologie sociale.
Descriptif de l’équipe de recherche ou de l’axe de recherche impliqué dans Phycotox:
Les travaux de recherche de l'équipe de psychologie sociale du LP3C - UBO portent sur la compréhension du sens commun dans la société contemporaine et sont organisés autour de la théorie des représentations sociales proposée initialement par Serge Moscovici. Ces travaux visent la compréhension de la société actuelle par l'analyse du contenu des savoirs communs propres à des groupes sociaux, ainsi que des processus qui sous-tendent la construction de ces savoirs. Par conséquent, ils s'inscrivent dans une double perspective dynamique : étude de la dynamique des représentations sociales et étude des dynamiques de groupe corrélatives. Parmi ces travaux, certaines recherches portent plus spécifiquement sur l'étude du rapport homme-environnement (psychologie sociale et environnementale) et notamment l’étude des risques en lien avec des thèmes tels que les changements climatiques, le développement durable et l'eau.
Thèmes de recherche : Sens commun, représentations sociales, risques, environnement, bien-être..
Elisabeth Guillou.
Effectif (dont impliqué dans Phycotox) : 12 enseignants-chercheurs dont 2 impliquées dans Phycotox.
Implication/Rôle scientifique de l’équipe dans Phycotox :
Axe 5 : Impacts socio-économiques (Coordinateurs : Sophie Pardo, Marie Bonnin et Elisabeth Michel-Guillou ; Equipes impliquées : LEMNA, LEMAR, LP3C)
Représentations des contaminations aux phycotoxines
L’analyse des risques en matière de production et/ou de consommation de produits de la mer est nécessaire dans le cadre d’une problématique de recherche portant sur la contamination aux phycotoxines de ces produits. Cela signifie s’intéresser et identifier les risques qui font sens pour les populations étudiées (ex. risques alimentaires pour le consommateur). Aborder cette problématique par l’approche des représentations sociales (Moscovici, 1976), c’est admettre que ces risques ne sont pas définis par des experts et réappropriés par des individus, mais que ce sont les individus eux-mêmes (en fonction de leurs valeurs, leurs croyances, leurs expériences personnelles, etc.) qui vont construire ces risque et agir en conséquence. De ce fait, il apparaît nécessaire d’analyser les modalités de traduction des discours et incertitudes scientifiques, à la fois dans les politiques publiques (dimension juridique) mais également dans le sens commun (dimension psychosociale). Il s’agira donc de comprendre comment des individus ou des groupes (institutions politico-administratives, producteurs, consommateurs…) appréhendent ce risque (ou pas) et comment cela se traduit en termes de pratiques.
En effet, la construction des normes implique que les données scientifiques soient prises en compte et intégrées dans les processus de régulation de la vie en société. Dans de nombreuses circonstances, la connaissance scientifique est incertaine. Le principe de précaution tel qu’il figure dans la Charte de l’environnement adossée à la constitution implique une prise en compte des données scientifiques avant leur validation scientifique. Dans certains cas, les politiques publiques s’emparent de concepts scientifiques encore incertain, dans d’autres les réglementations ignorent les résultats scientifiques, dans d’autres encore la règle de droit être fondée sur des incertitudes (Prieur, 20 ; Naim-Gesbert, 2009). En prenant comme exemple, l’assimilation des toxines par des organismes marins, il s’agira de mettre en avant les différentes possibilités existantes pour traduire en droit les incertitudes scientifiques afin de participer à l’élaboration d’une théorie de la traduction juridique des incertitudes scientifiques.
Les risques en matière de phycotoxines, et de production et/ou de consommation d’organismes marins peuvent être appréhendés comme des construits sociaux. En ce sens, ils font référence à des représentations sociales culturellement et historiquement marquées. Ces représentations renvoient à des savoirs complexes qui permettent aux individus d’appréhender leur environnement et d’agir envers lui. Elles correspondent à différentes formes de connaissance socialement partagées et élaborées par des groupes sociaux (Jodelet, 1999 ; Moscovici, 1976). Ces représentations sont donc des constructions sociales de la réalité qui ont pour but de la rendre signifiante (Abric, 2001). De ce fait, analyser les représentations sociales liées aux risques associés aux phycotoxines, et à la production et consommation d’organismes marins s’avère nécessaire pour comprendre les pratiques des acteurs en la matière.
Coordonnées :
LP3C - EA 1285
Université de Bretagne Occidentale
Faculté des Lettres et Sciences Humaines
20 rue Duquesne
CS 93837
29238 Brest cedex 3
Tél. 02.98.01.63.61
Elisabeth. Guillou@univ-brest.fr
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